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Une énergie qui divise

Les déchets radioactifs du nucléaire

Typologie des déchets

Les déchets dits « à vie courte » sont issus de l'exploitation et de la déconstruction des centrales nucléaires. Ils perdent la moitié de leur radioactivité au bout de 30 ans.
Les déchets dits « à vie longue » sont issus du traitement du combustible nucléaire usé. Ils perdent leur radioactivité sur des durées plus longues.

Les modes de traitement

La France organise la gestion des déchets radioactifs selon quatre principes : limiter les quantités de déchets à la source, les trier par nature et niveau de radioactivité, les isoler des hommes et de l’environnement, privilégier le retraitement-recyclage des combustibles usés.

Les déchets à vie courte représentent 90% du volume total des déchets radiaoactifs et 0,1% de la radioactivité. Les déchets très faiblement actifs (TFA) sont stockés définitivement. 

Les déchets à vie longue représentent 10% du volume total des déchets et plus de 99,9% dela radioactivité. Ilssont compactés et conditionnés en conteneurs en inox à l’usine d’Areva NC de La Hague (Cotentin). La gestion définitive de ces déchets, entreprosés à La Hague, a fait l'objet d'un débat public organisé par la Commission nationale de débat public (CNDP) et d'une loi votée en juin 2006.

Les zones de démantèlement et de déchets

Les zones appelées ainsi sont des sortes de grands espaces, généralement à ciel ouvert, où sont déversés les contenus des bennes à ordures en provenance de tout un quartier, de toute une ville, de toute une région. Couvrant souvent de très grandes superficies, elles servent de lieu pour déconstruire les divers types d’ordures qui y viennent, dans l’éventuel but de les exploiter à diverses fins.

On y retrouve un peu de tout : des déchets ménagers ordinaires, des déchets alimentaires, des déchets électroniques, des déchets médicaux, des déchets industriels… etc. Tous ces divers types de déchets sont donc directement acheminés vers ces zones. Et c’est à ce niveau qu’intervient le rôle de tri qu’elles jouent. Prenons l’exemple d’un réfrigérateur endommagé dont le propriétaire s’est débarrassé : il parviendra en bloc à une zone de démantèlement et de déchets. Sur place maintenant, il sera décomposé de sorte à ce que ses composantes puissent être classées en fonction de leur nature, de leur poids, de leur dangerosité… etc.

Justement, de façon concrète, telle est la principale utilité de ces zones : pouvoir catégoriser les déchets en déchets dangereux et déchets non-dangereux, et suivant bien d’autres critères. Cela permet de détruire ce qui est à détruire, de stocker ce qui est à stocker, et de valoriser ce qui peut être valorisé. Cette valorisation peut se traduire en recyclage, en réemploi, en régénération, en réutilisation ou en valorisation énergétique. Ainsi, à une époque où la production de déchets peut aller jusqu’à 700 kilogrammes/habitant/an, il devient de plus en plus important de mener des réflexions approfondies sur la question et de songer à une meilleure gestion et un meilleur traitement des déchets.